Forum des métiers LFL : l’avenir en marche
2 février 2023La palanca « new look »
10 février 2023La collaboration avec la galerie ELA de M. Dominick Tanner est une réussite. Le lycée Alioune Blondin Beye a accueilli tout au long du mois de janvier son second artiste, Benigno N’Sito, et reçoit maintenant son troisième artiste, Uolofe Griot.
L’exposition de l’œuvre de Benigno N’Sito au CDI a été l’occasion de donner la parole aux élèves (La parole au CDI … et aux élèves).
L’œuvre du couloir du bâtiment A a vu défiler les collégiens menés de main de maître par Mme Cochofel, professeure d’arts plastiques (Face à l’œuvre).
Enfin, l’artiste a animé des séances pédagogiques en grande section de maternelle et au collège (6e, 4e, 3e) (Des artistes et des élèves).
La parole est au CDI ...
Il est intéressant, constructif et parfois amusant d'interroger les élèves du LFL non pas sur leurs connaissances, mais sur leurs impressions artistiques. Certes, le CDI n'est ni le Louvre ni le Grand Palais, mais un espace suffisamment culturel pour observer les visiteurs qui profitent de leur venue pour découvrir les œuvres de la Galerie Ela exposées sur les murs.
Quoi de plus sympathique pour le professeur documentaliste que de capter au passage les idées des élèves qui découvrent les tableaux et se les approprient ? D'ailleurs, certains les installeraient bien chez eux !
La parole est aux élèves
« Cela représente l'arbre blanc de la paix, de la réflexion et des pensées profondes. L'homme perdu dans la forêt tente de retrouver l'arbre blanc pour regagner sa joie intérieure ». Utima.
« Ce tableau abstrait et coloré représente les différentes saisons de la vie, les émotions profondes. Le jaune symbolise l'été, le rose le printemps, le bleu l'hiver et l'orange l'automne. C'est comme si la partie où l'homme est accompagné représente la vie, et celle où il est seul représente la mort. L'arbre blanc en fond est l'allégorie de la vie, mais les voitures qui roulent dessus et les hommes adossés lui soustraient une partie de son essence. Le cercle plein sur le corps de l'homme correspond à son moi profond ; l'homme va à la rencontre des autres pour le nourrir ». Aléssia, Celia, Eva.
« De premier abord, le tableau paraît simple (je préférais celui d'avant). Il est assez mélancolique, on ressent la vulnérabilité des personnages. Ceux dont le cœur est vide semblent malheureux, seuls, en manque d'affection. Le personnage sur la droite a le cœur rempli, mais il semble également solitaire, isolé dans son monde. Ils sont tous à la recherche du bonheur, de la joie… la démarcation sur leur visage est comme un fil que l'on tire au-dessus de leur tête pour leur donner le sourire. J'aimerais avoir ce tableau chez moi ». Grâce.
Face à l’œuvre
Assis par terre, debout, adossés au mur, individuellement ou en groupe, les élèves des classes du collège, sous la direction et les recommandations de Mme Cochofel, professeure d’arts plastiques, ont pris contact avec l’œuvre de Benigno N’Sito exposée dans le couloir du bâtiment A. Ils ont observé le tableau, l’ont interrogé, recopié … Ils sont venus avec le groupe-classe, et parfois en dehors de la classe, et ont donc peuplé l'espace, donnant ainsi du sens et une réalité à ce petit endroit d'exposition, lieu de passage, de regard et d'attention, et peut-être encore d'indifférence, qui sait ? Chacun a pu explorer son rapport à l’œuvre, s’interroger sur sa sensibilité, et puis écrire et s’inspirer de celle-ci.
Deux exemples de production d'élèves :Des artistes et des élèves
Sages comme des images, les élèves de grande section de maternelle (classes de Jessica et de Noura) ont arpenté les chemins du lycée Alioune Blondin Beye, de la BCD au bâtiment A et jusqu’au CDI pour les courageux, pour regarder les tableaux de M. Benigno N’Sito, accompagné(e)s de celui-ci, nullement intimidé par leur jeune âge. L’artiste s’est prêté à l’exercice avec bonne grâce, a répondu aux questions, mêmes les plus indiscrètes, a regardé ces jeunes enfants faire leurs premiers pas artistiques et prêté la main à ceux-ci. Avec la classe Sixième DNL (Discipline non linguistique) et la classe de Troisième de Mme Cochofel, mais aussi pendant l'heure qu'il a passée avec la classe de Quatrième de M. Pedro, il s'est prêté là-aussi naturellement au jeu des questions-réponses même s'il n'était pas toujours facile pour lui d'exposer ses sources d'inspiration et de se dévoiler totalement.