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27 février 2024« Sur le podium » du lycée
24 avril 2024Mardi 6 février 2024, les élèves des CE2A et CE2B ont invité l’Ambassadeur du Portugal en Angola pour qu’il leur parle de sa passion : l’écriture d’albums de jeunesse. L’interview s’est déroulée dans la bibliothèque de l’école française.
Monsieur Duarte n’est pas un écrivain professionnel : il est diplomate. Mais il adore écrire ! Ce passionné de littérature aime particulièrement imaginer des histoires pour les enfants.
Il construit ses récits à partir de sa propre vie : des évènements qu’il a vécus puis il invente le reste. Par exemple, pour l’histoire de «Maria Teias, a aranha da familia», que les élèves des classes de CE2 ont étudiée en cours de portugais, l’histoire commence au Portugal puis se poursuit en Angola, deux pays que l’écrivain connaît bien. Il s’est alors inspiré des épisodes de son existence.
Quand Monsieur Duarte écrit une histoire, il ne sait pas comment elle va se terminer. C’est au cours de l’écriture qu’il trouve son inspiration, que tout devient clair.
«Écrire une histoire, ça me prend parfois plusieurs semaines, des mois, comme ça peut être très rapide. Ce fut le cas de l’histoire de l’araignée « Maria Teias » que j’ai écrite en une journée. L’inspiration était au rendez-vous!»
«J’écris plutôt la journée, quand j’ai du temps de libre, après mon travail. Mais avec mon métier, ce n’est pas toujours facile de trouver du temps.»
Jacinto: «Mais pourquoi écrivez-vous spécialement des histoires pour les enfants?»
«J’ai souvent écrit pour mes enfants, pour qu’ils se rappellent de moi, une manière de communiquer avec eux, en quelque sorte. J’ai deux fils de mon premier mariage qui vivent au Portugal. Séparé géographiquement, c’était une façon de me rapprocher d’eux. Par exemple, pour l’album de Maria Teias que vous connaissez bien maintenant, je les ai intégrés dans l’histoire. Ils sont présents dans d’autres histoires, et ceci est vrai aussi pour Clara et Afonso (étudiants de cette école), qui ont inspiré mon dernier livre (Kyma e Safi)»
Gaspard : «Après avoir terminé l’histoire de Maria Teias, est-ce que ça a été difficile de trouver un éditeur ? »
« Pour cette histoire, ce fut assez simple. La recherche de l’éditeur n’a pas pris beaucoup de temps. La maison d’édition a tout de suite aimé la narration dans son intégralité. Je n’ai pas eu à modifier certaines parties comme ça peut être le cas certaines fois, car un éditeur peut le demander. Mais ce n’est pas toujours aussi simple. Parfois il est difficile de trouver un éditeur. Deux de mes histoires sont restées dans un tiroir. Mais il faut l’accepter ! Pour les illustrations, ce fut ma cousine qui s’est chargée de ce travail. La communication était donc très facile : nous avons pu finaliser ce projet rapidement. »
« L’illustratrice a-t-elle travaillé sur du papier et des crayons ou avec d’autres techniques ?
Les dessinateurs n’utilisent plus vraiment le papier. Ils travaillent avec un ordinateur doté d’un logiciel spécial qui permet de réaliser les illustrations beaucoup plus facilement : on peut ainsi modifier les couleurs, agrandir, couper une partie du dessin , en seulement quelques clics. Ma cousine a travaillé de cette manière. Je pense que l’illustrateur de mon dernier libre, qui a été suggéré par l’éditeur, travaille de la même façon».
L’aventure de « Maria Teias », de l’écriture à la sortie de l’album aura finalement duré quelques mois, ce qui est plutôt rapide. Parfois, c’est beaucoup plus long.
Leonor : « Combien de livres ont-ils été imprimés ? »
« Pour Maria Teias, le tirage a été de trois mille albums. »
Afonso : « Avez-vous le projet d’écrire d’autres histoires pour les enfants ? »
« Honnêtement je ne me pose pas la question. Si j’ai d’autres histoires à écrire, elles viendront. Je ne vais pas forcer l’inspiration ».
Muito obrigado por ter respondido as nossas perguntas Senor Ambaxaidor !
Les élèves de CE2B